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Danser sur les vagues

Ce 4e opus de Marie-José ABLANCOURT, épouse d'un membre de l'amicale et une des rédactrices dans notre bulletin, peut être acheté soit sur : www.edilivre.com

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La France Mutualiste

Prochaine permanence de France Mutualiste à l'Amicale mardi 16 avril 2024.
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En l'an 336 l'empereur romain Constantin, converti au christianisme, décide de célébrer la naissance de Jésus le 25 décembre, le 24 étant sa date de naissance supposée et semble-t-il, encore incertaine de nos jours.
Diffusée par la christianisation progressive de l'Europe et du bassin méditerranéen, la fête de la Nativité va remplacer peu à peu différentes fêtes païennes liées au solstice d'hiver. Dès lors, Christ étant présenté comme le « soleil de justice » d'une nouvelle ère, sa naissance ouvre à minuit, l'année chrétienne lors d'une messe rituelle.
Ainsi, le récit évangélique de sa naissance sert de base pendant des siècles à une grande richesse artistique : peinture, sculpture, musique, littérature, que renforce la diffusion de la crèche au XIIIe siècle, sans que les ferments d'autres traditions ne disparaissent totalement.
C'est Saint François d’Assise qui, rentrant de Terre Sainte et marqué par sa visite à Bethléem, reproduisit la scène de la nativité à Greccio en Italie pour la nuit de Noël 1223. Elle sera popularisée après la révolution de 1789, d’abord dans les paroisses puis chez les particuliers, lorsque les églises devenues "propriétés de l'état Français" seront fermées, en 1793.
Dès lors, des crèches plus locales apparaissent. Ainsi des crèches provençales et leurs fameux "santons". Le mot vient du provençal santoun "petits saints", de l'ange Boufarèu qui guide des bergers vers la crèche à Lou Pistachié, le valet de ferme et le célèbre Ravi, pardi !

Autour de Noël

Le sapin d'origine germano-nordique, est le signe d'une nature vivante malgré l'hiver. Honoré dès le XVIe siècle, il gagne les églises et s'impose comme symbole de la période des fêtes de fin d'année parallèlement à la déchristianisation de l'Europe. Cette merveilleuse image, chaude au cœur de chacun, est en voie de remplacement par de vilains métaux, brillant de toute leur froide nature sans âme.
Le Père Noël est un personnage fictif lié à la Noël dont les sources remontent à des croyances antiques. Saint Nicolas de Myre est considéré comme étant à son origine. Le personnage, sa mythologie et ses attributs modernes se sont construits au cours des siècles, tant d'un mélange d'influences de religions et de doctrines disparates, que d'une volonté mercatique* occidentale plus récente.
(*marketing, in"english" !)

Cette tradition, qui se mondialise au XXe siècle, rajoutera une dimension profane à la fête chrétienne, plus orientée vers les enfants, les familles et les cadeaux.
Au milieu du XXe siècle, Noël perd de son aspect chrétien et maintient particulièrement vivante la tradition de la fête en conservant autour d'un repas l'échange de cadeaux autour du sapin.
Le regroupement des cellules familiales Hors des foyers, la Noël donne lieu à l'illumination des rues, maisons et magasins et à l'organisation de marchés de Noël : une période importante sur le plan commercial. (source historique Wikipédia)

« Paris ne s'est pas fait en un jour ! » La Noël non plus. À la lecture de l'Histoire de Noël très résumée ici, on prend conscience des racines profondes, fruits d'un mariage subtil entre le religieux et le traditionnel qui, au fil des siècles, a nourri notre civilisation occidentale sur laquelle repose la laïcité "à la française".
Altruiste, elle se fonde sur la vraie tolérance dans les croyances religieuses dans la sphère privée, respectant ainsi les lois de la République, lois édictées par les élus du peuple, liant indispensable au ciment d'une nation.
Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Pour ce qui pourrait concerner la pérennité de notre culture civilisationnelle, avons-nous toujours conscience de la richesse de ces acquis ?

Georges Billa