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Un passionné d'aéronautique
Paul Tarascon naît le 8 décembre 1882 à Le Thor dans le Vaucluse. Au lendemain de son vingtième anniversaire, il signe un engagement de trois ans au 23ème Régiment d'Infanterie Coloniale. À la fin de cette période militaire, il reprend une activité de minotier à Avignon puis Aubagne. Après l'exploit de Blériot au dessus de la Manche, ce passionné d'aéronautique décide d'acquérir en 1911 un avion du constructeur français. Mais alors qu'il se lance seul dans l'apprentissage du pilotage, une commande de vol dysfonctionne, faisant s'écraser l'avion. Paul Tarascon hospitalisé pendant de longs mois subit l'amputation du pied droit. Il doit désormais porter une prothèse en bois.
Lors de la mobilisation à l'été 1914, Paul Tarascon cache son handicap pour aller combattre sur le front. Le 10 août 1914, il signe un contrat d'engagement pour intégrer l'aviation militaire au camp de Saint-Cyr-l'École avant de rejoindre l'école de pilotage Blériot à Pau.

Les débuts en tant que pilote militaire
Le 27 février 1915 il obtient le brevet de pilote militaire n°1741 puis devient instructeur dans la capitale béarnaise le mois suivant. Paul Tarascon demande ensuite à rejoindre une unité combattante. Adjudant, il est affecté le 7 octobre 1915, à l'escadrille N 31 qui stationne à Toul avant d'intégrer la N 3 à Cachy (Somme) en mai 1916 où il retrouve son ancien élève Georges Guynemer. Muté le 25 mai à la SPA 62, il remporte sa première victoire le 15 juillet 19l6 et se voit décerner la Médaille Militaire le 4 août avant d'être confirmé "As" le 18 septembre.
Fait Chevalier de la Légion d'Honneur, il est cité à l'ordre de L'Armée le 12 novembre 1916 :
« Pilote remarquable par son dévouement, son adresse, son sang froid et son allant, s'est distingué depuis plus d'un an, au cours de nombreuses missions de reconnaissance, de protection et de chasse. Le 9 août 1916 a eu son avion traversé par plus de 100 balles ennemies. Depuis le 1er juillet, a livré 35 combats, a abattu 5 avions et en a forcé 2 autres à atterrir désemparés. »
Le 17 novembre, à bord de son Nieuport l7 n°1662 baptisé "Zigomar", alors qu'il vole dans le secteur d'Étricourt-Manancourt (Somme), Paul Tarascon parvient à abattre son huitième avion allemand. Dix jours plus tard, il est nommé sous-lieutenant à titre provisoire et termine la guerre avec 12 victoires homologuées et 8 probables.

L'entrée dans la Résistance
En 1923, il décide de participer avec François Coli au Prix Orteig qui promet la somme de 25 000 francs au premier aviateur reliant Paris à New York. Il commande pour cela un avion Potez 25 motorisé Bristol. Cependant, le 25 septembre 1925, lors d'ultimes essais en vol, l'appareil est détruit et Paul Tarascon en ressort gravement brûlé. François Coli décide donc de rejoindre Charles Nungesser et son
Oiseau Blanc. (1)
En août 1939, il est affecté comme pilote réserviste au Centre d'instruction de Chartres puis au Groupement de chasse 23 l'année suivante. Après la bataille de France, il est démobilisé et se retire à Mandelieu-la-Napoule dans les Alpes-Maritimes. Pendant l'Occupation, il intègre la Résistance, héberge des agents britanniques et forme des maquisards. Il est ainsi nommé en mai 1943 au grade de commandant des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). En 1955, il est élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'Honneur par le président de la République René Coty.
Paul Tarascon meurt le 11 juin 1977 à Levallois-Perret.

Adjudant-chef Jean-Paul Talimi, rédacteur au CESA, sous la direction de Jean-Charles Foucrier, docteur en histoire, chargé de recherche et d'enseignement au SHD.

 

 

(1)N° 105 d'avril 2019 : « Incroyable. Aucun expert, aucune des associations précitées n’a fait allusion à ce "nid de guêpes" qu’était, dans ces années là, notre archipel : le plus gros entrepôt d’alcool fournissant les États-Unis en pleine Prohibition. Aujourd’hui, il est clair que les acteurs de la prohibition furent les vrais responsables de la "disparition" de L’Oiseau Blanc, et que Nungesser et Coli ont bien traversé les premiers l’Atlantique d’est en ouest les 8 et 9 mai 1927. » Bernard Decré 10 février 2018.
Bien plus encore, ce qui y est relaté dans notre N° rappelé ici, pose vraiment question. Mais, com'dab, on ne se rappelle que de l'Américain Charles Lindbergh qui 13 jours après, traversait dans l'autre sens, le plus facile. LR