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Vérités occultées sur l'Armée Américaine lors des Campagnes d'Italie et de France.

Loin du mythe d'une France majoritairement libérée par les divisions américaines, voici une version moins répandue sur l'Armée US lors des campagnes d'Italie et de France. Extrait de "Les vérités cachées de la seconde guerre mondiale" tome II, de Dominique Lormier.

Sur le front italien, de septembre 1943 à avril 1944, les troupes américaines, bien que disposant d'une écrasante supériorité numérique et matérielle, sont contenues durant de longs mois, sur un front montagneux, par des unités allemandes et fascistes italiennes, moins nombreuses mais plus expérimentées, sachant parfaitement mener une guerre défensive avec de faibles moyens. Ces impasses tactiques, conjuguées parfois à de la désinvolture, sont sources d'échecs cuisants. La traversée du Rapido en Italie, le 20 janvier 1944, en est un parfait exemple : pour accéder à la rivière, 2 régiments de la 36e division d'infanterie doivent porter les barges à travers un espace dénudé. Choix suicidaire, car les allemands bien dotés en armes automatiques, le surplombent. Au moins aurait-il fallu jouer de la surprise et combiner l'assaut avec des diversions. II n'en est rien. Les américains attaquent certes de nuit, mais après des préparations visibles et sans appui feu efficace : 2000 hommes sont taillés en pièces. (Nicolas Aubin « 1941/1945 : l'US Army a-t-elle été mauvaise ? » )
Lors des deux débarquements en Italie, si par deux fois le commandement américain surprend l'adversaire allemand par ses débarquements à Salerne en septembre 1943 et à Anzio en janvier 1944, par deux fois également il se laisse enfermer dans des têtes de pont. Il faut alors l'écrasante supériorité aérienne des Alliés pour mettre fin à cette situation.
Lorsqu'ils percent enfin la ligne Gustav en 1944, forçant les allemands à abandonner Rome, ils le doivent principalement au remarquable corps expéditionnaire français du général Juin, et non aux troupes américaines qui ne parviennent pas à couper les routes de repli de l'ennemi.
A ce sujet, le maréchal allemand Kesserling, commandant des troupes de l'Axe en Méditerranée, est le premier à reconnaître la défaite de son armée sur le front italien contre les français : « L'avance du corps expéditionnaire français, à la fois dans les vallées et en montagne, a rompu notre dispositif, facilité la progression des 5e et 8e armées alliées et empêché notre redressement sur la ligne Dora. Les français ont combattu avec beaucoup de mordant et exploité, sans aucun délai, tous les succès locaux obtenus. » (Archives allemandes.)
L'historien allemand Bôhmler, ancien combattant sur le front italien, témoigne également en faveur des troupes françaises : « La grande surprise fut l'attitude du corps expéditionnaire français. La campagne de 1940 avait jeté une ombre sinistre sur l'armée française. On ne pensait pas qu'elle pourrait se remettre de sa défaite écrasante. Et maintenant, les divisions du général Juin se révélaient extrêmement dangereuses. La raison n'en était pas seulement l'expérience en montagne des marocains et des algériens. Trois facteurs intervenaient ensemble : à côté de l'expérience en montagne des soldats des colonies françaises, il y avait l'équipement américain très moderne du corps français qui lui donnait une telle puissance. Et enfin ces troupes étaient commandées par des officiers français qui connaissaient parfaitement leur instrument.

Avec ces trois éléments de base, Juin avait fait un excellent alliage. Pour la nuit, son corps se montra apte à toutes les missions, et le maréchal Kesserling a souligné en ma présence que ce sont toujours les secteurs du front où il savait que se trouvait le corps de Juin qui lui ont donné le plus d'inquiétude. » (Archives militaires allemandes.)
Les termes du compte rendu du général Fungel, commandant de la 5e division de montagne allemande sur le front italien, sont également éloquents : « L'infanterie franco-marocaine se montre ardente, manœuvrier, déjà bien habituée au canon et au mortier. Elle constitue un instrument de qualité exceptionnelle entre les mains du commandement. La valeur des cadres de cette infanterie est connue depuis la campagne de Tunisie. Ils se sont comportés admirablement, comme on pouvait le craindre. Les jeunes français du rang se sont conduits de façon admirable, donnant l'exemple et payant ardemment de leur personne. Enfin le général anglais Alexander et le général américain Clark se rendent à 1'évidence et doivent admettre qu'au Nord du front, face à la 5e division de montagne et à la 44e division d'infanterie, se tient toujours l'homme que même le commandement allemand a reconnu comme son adversaire le plus dangereux en Italie : le général Juin avec ses franco-africains ».
Le front italien ne représente pas un front secondaire, puisqu'il mobilise une quarantaine de divisions allemandes et italiennes fascistes qui ne peuvent intervenir ailleurs. C'est le premier front occidental, de septembre 1943 à mai 1944, et le second, de juin 1944 à mai 1945.
L'armée américaine subit d'autres revers en Italie. En décembre 1944, la division alpine italienne Monterosa (9100 hommes) du général Mario Carloni, bouscule sur le front de Garfagnana, au nord de la Toscane, la 92e division américaine d'infanterie (18000 hommes).
Les alpini accomplissent une percée en profondeur dans les lignes américaines et sont finalement stoppés par le mauvais temps et le manque de ravitaillement. À l'issue de cette bataille, les pertes italiennes s'élèvent à un millier d'alpini hors de combat (tués ou blessés), contre 2000 soldats américains, dont 250 sont faits prisonniers.
En 1944 et 1945 sur divers endroits du front italien, les troupes italiennes repoussent les troupes américaines, comme notamment la division des Bersaglieri Italia, la division Decima Mas des fusiliers-marins italiens du prince Borghese, la division des fusiliers-marins San Marco, la division des grenadiers Littorio, le régiment parachutiste Folgore et d'autres unités italiennes d'élite qui, auprès de l'armée allemande se battent comme des lions, contre un adversaire nettement plus nombreux.

Autres difficultés des forces américaines ailleurs en 1944/1945.
Comme déjà signalé, l'armée américaine peine à vaincre les allemands en Normandie en juin-août 1944. La percée qui devait s'effectuer en quelques semaines, se prolonge près de trois mois devant la résistance acharnée des troupes allemandes, malgré l'écrasante supériorité numérique et matérielle des Alliés. À Omaha Beach, le 6 juin 1944, les Américains manquent d'être rejetés à la mer.
Par la suite, leur difficile progression en Normandie exige un appui feu considérable, en artillerie lourde et bombardiers, pour repousser les contre-attaques allemandes, luttant pourtant à un contre dix.
60% des troupes alliées débarquées en Normandie ne sont pas américaines... 75 % des blindés allemands engagés sur ce front affrontent des unités britanniques et canadiennes.
La percée américaine est enfin assurée en août 1944, grâce aux divisions britanniques et canadiennes qui fixent la majorité des divisions ennemies, dans le secteur de Caen.
Le général américain Bradley laisse filer, de la poche de Falaise, une grande partie de l'armée allemande, pour avoir mal assuré l'encerclement.
Quelques jours plus tard, le commandement américain néglige, sur la Seine, un nouvel encerclement de l'ennemi pourtant en pleine retraite. En septembre-octobre 1944, le général américain Eisenhower, disperse ses divisions en Bretagne, en Lorraine et en Belgique, au lieu de foncer sur la Ruhr, poumon économique et industriel du 3e Reich, mission échouée confiée à l'armée américaine.
Dans la zone boisée d'Hürgten, étendue sur 132 km2 à l'est de la frontière belgo-allemande, est le lieu d'une terrible bataille, du 12 novembre 1944 au 10 février 1945. 120 000 soldats américains affrontent 80 000 soldats allemands.
Les troupes américaines subissent un véritable calvaire dans cette immense forêt, piétinent sans gloire, tout en déplorant la perte de 33 000 de leurs soldats, tués, blessés ou évacués pour raison de santé. Les allemands comptent 29 000 soldats hors de combat.
À l'automne-hiver 1944-1945, l'armée américaine s'enlise. Attaques décousues et maladroites contre un adversaire pourtant moins nombreux, de un contre trois, à un contre dix, font qu'après un mois d'assauts aussi stériles qu'inefficaces l'offensive générale américaine échoue. Le commandement allemand n'a même pas besoin d'engager ses réserves et peut ainsi lancer une contre-offensive surprise, le 16 décembre 1944, qui met en déroute les premières lignes américaines. Le mauvais temps qui ralentira la percée allemande, et les problèmes logistiques, feront davantage que la résistance américaine. Cette bataille se termine par la mise hors de combat de 70 000 soldats américains (tués ou blessés) contre 58 900 soldats allemands, 600 blindés et 600 avions américains détruits contre 600 blindés et 800 avions allemands détruits. La bataille des Ardennes n'est pas un triomphe pour l'armée américaine, même si l'adversaire doit stopper son offensive.

Des chiffres édifiants et méconnus.
Plus de 60% des départements français libérés l'ont été uniquement par les troupes britanniques, canadiennes, française (maquis et armée régulière) et autres forces alliées non américaines. Ainsi, nous sommes loin du mythe véhiculé depuis des décennies de propagande US d'une France majoritairement libérée par les divisions US.
En janvier 1945, les effectifs de soldats alliés reposent sur 4 000 000 soviétiques, 1 430 000 américains, 1 339 500 de britanniques et canadiens et 1 500 000 français. Soit 1 430 000 américains pour 6 839 500 non américains.
Ces chiffres éloquents font apparaître en pleine lumière que l'Amérique seule n'a pas vaincu l'Allemagne ni sauvé le monde.
Les apports soviétique, britannique, français et canadien a été décisif, sans négliger bien entendu celui des Etats-Unis. Si, sans l'armée américaine, les alliés britanniques, français et canadiens n'auraient pas pu vaincre l'armée allemande en France en 1944, l'inverse est tout aussi vrai : les troupes américaines ne pouvaient battre seules la puissance militaire allemande présente en France.
En janvier 1945, l'Allemagne aligne 2 966 000 soldats contre 8 269 500 soldats soviétiques, américains, britanniques, canadiens et français. La campagne d'Allemagne (de janvier à mai 1945) est donc perdue d'avance pour le 3e Reich.
Rappel : sur 5 500 000 soldats allemands tués durant la Seconde Guerre mondiale, 4 000 000 sont tombés contre l'armée soviétique, 1 500 000 contre les Alliés occidentaux (américains, britanniques, français, canadiens et autres). L'apport de l'Armée Rouge a donc été capital dans la défaite du 3e Reich.