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L'article ci-dessous, extrait du JDD du 22 octobre 2023 décrit l'attaque islamiste du lycée Gambetta d'Arras du 13 octobre 2023 et la résistance instantanée des personnels concernées. Le bilan est lourd. Mais qu'aurait-il été sans l'esprit collectif des héros méconnus de ce drame, mis en lumière ici par Charlotte d'Ornellas ?

Les héros méconnus d’Arras

Plusieurs personnes ont affronté le terroriste à mains nues, au péril de leur vie, pour en protéger d’autres.

Le jour de son enterrement, Dominique Bernard a été élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. Le jour de l'attentat, il fut le seul à mourir. Mais d'autres méritent aussi les honneurs après avoir risqué leurs vies pour en protéger d'autres.
Le vendredi 13 octobre, quand Mohammed Mogouchkov entre dans l'établissement, ils sont quatre sur le perron. Dominique Bernard s'apprête à aller déjeuner avec trois professeurs de sport, David, Florence et Stéphanie. L'ancien élève, deux couteaux à la main, se rue sur Dominique Bernard en lui portant un coup à la gorge.
Il ne laisse pas à ses victimes le temps de comprendre. La première s'effondre. Le terroriste se tourne alors vers David, le poignarde au visage, puis sur le corps, à plusieurs reprises. I1 tombe à son tour  sérieusement blessé.
Apercevant la scène, Benjamin, surveillant, dépourvu de toute arme, repousse l'agresseur en hurlant et se précipite pour relever le professeur blessé. Alors que Florence se penche sur Dominique Bernard pour lui prodiguer les premiers soins. Benjamin, Stéphanie et David entrent dans le bâtiment, suivis par Mogouchkov qui tente de rattraper le professeur blessé, qui perd beaucoup de sang.
Forcément, les lycéens paniquent et courent un peu partout, ce qui ne manque pas d'attirer l'attention du personnel technique qui est en train de déjeuner. Parmi eux, Christian, agent d'entretien, comprend qu'il ne s'agit pas d'une bagarre entre élèves mais d'une attaque terroriste.
Après avoir pris le soin d'abriter une collègue enceinte dans un local verrouillé, il rejoint la cour et fonce sur l'assaillant, lui intimant d'épargner David.
Le terroriste change de cible : Christian n'a qu'une pauvre chaise pour le tenir à distance, il trébuche et tombe. Mogouchkov en profite immédiatement pour le poignarder.
En voyant la scène, Jacques, chef des personnels techniques de l'établissement, se précipite, hurle à son tour, récupère la chaise et tente d'attirer le terroriste à lui. Poignardé, il tombe au sol avant de recevoir d'autres coups.
C'est Frédéric, le proviseur, qui le sauve. Il jette la chaise au visage du terroriste, le temps d'emmener le professeur de sport blessé à l'intérieur de l'établissement. Entre-temps, la personne chargée de l'accueil ferme la porte de de I'établissement : bloqué, le soldat d'Allah retourne dans la cour et se dirige immédiatement vers Jacques grièvement blessé et qui n'a plus la force de fuir.
Il tente de raisonner l'agresseur, décroche son téléphone pour appeler la police. L'assassin se moque, l'encourage à appeler « Marianne, la République » et le professeur tombe à genoux. C'est la scène d'horreur décrite par les policiers qui interviennent les premiers : « un homme debout porte des coups de couteau à un homme gisant à ses pieds. » Ils braquent immédiatement le terroriste en lui ordonnant de lâcher ses couteaux. Non seulement Mogouchkov n'obéit pas, mais il brandit ses armes vers le ciel en criant : « Allah Akbar » avant de faire allégeance à l'État Islamique comme dans une vidéo tournée précédemment. Deux coups de Taser plus tard, Mogouchkov est interpelé.
Dominique Bernard est mort et son nom restera dans nos mémoires. Plusieurs de ses collègues, et tous ceux qui se sont interposés méritent aussi que l'on retienne leur courage.

Avec l'aimable autorisation de Charlotte d'Ornellas "Le JDD".