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Élévation d'une stèle commémorative sur la BA 120 de Cazaux

Le colonel Pierre Charrier commandant de la Base Aérienne 120 et la Base de Défense de Cazaux souhaite faire élever une stèle commémorative afin de rendre hommage à tous les aviateurs et combattants qui, depuis 1917, ont donné leur vie pour la France en opérant depuis cette Base.

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La France Mutualiste

Prochaine permanence de France Mutualiste à l'Amicale mardi 27 mai 2025.
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Danser sur les vagues

Ce 4e opus de Marie-José ABLANCOURT, épouse d'un membre de l'amicale et une des rédactrices dans notre bulletin, peut être acheté soit sur : www.edilivre.com

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Le Bataillon de Joinville (BJ) est une unité militaire de l’Armée Française de formation à la pratique sportive, au sein des armées depuis 1852 avec l'École Normale Militaire de Gymnastique de Joinville.

Sport et armée ont toujours fait bon ménage. Surtout aux jeux Olympiques. L'actuel Bataillon de Joinville du Centre National des Sports de la Défense, (CNSD) est l'héritier de cette tradition. Interrompu pendant la dernière guerre, le bataillon de Joinville revoit le jour en 1956. En 1960, la France ne gagne que 5 médailles aux Jeux de Rome. Outré, le général de Gaulle nomme le colonel Marceau Crespin directeur général à la préparation olympique. avec pour ambition de replacer la France dans le concert mondial des nations sportives.
Pendant une année, cette unité encadre les sportifs de renom appelés pour leur service militaire. Ils peuvent poursuivre leurs entraînements tout en remportant des médailles pour la France. Et cela durera pendant  quarante ans, jusqu'à la suspension du service militaire.
Dissous en juin 2002 en raison de la fin de la conscription, il sera reconstitué en 2014 avec 88 sportifs de haut niveau sous contrat avec l'armée, au sein du Centre National des Sports de la Défense (CNSD), sis à Fontainebleau. Il fédère une compagnie regroupant les disciplines estivales de 22 fédérations sportives au sein de l'École Interarmées des Sports et une compagnie regroupant les disciplines hivernales au sein de l'équipe de France militaire de ski, formant pour les sportifs de haut niveau : "l'Armée de champions". En octobre 2019, un protocole de soutien pour Paris 2024 signé au CNSD permet de soutenir le sport français en recrutant jusqu’à 175 Sportifs de Haut Niveau de la Défense (SHND).

Contrat moral, culture de la victoire et de l'excellence.
Parmi la liste des sportifs multimédaillés passés par le Bataillon, Jacques Anquetil quintuple vainqueur du Tour de France, ou Michel Platini triple Ballon d'or de football.
Depuis qu'il a été relancé en 2014, le Bataillon de Joinville basé à Fontainebleau (Seine et Marne), poursuit toujours cet objectif de rayonnement de la France dans les compétitions internationales. Près de 200 sportifs de haut niveau, olympiques et paralympiques, garnissent actuellement ses rangs. À leur tête, le général Paul Sanzey, commissaire aux sports militaires et ancien commandant de la 27ème Brigade d'Infanterie de Montagne. Le nouveau "BJ", son sigle en interne, est une structure d'accompagnement administratif et d'encadrement sportif.
Le commandant Erwan Lebrun, directeur technique des sports militaires du CNSD et commandant du Bataillon rappelle que ce dispositif mis en place pour soutenir la politique sportive française de haut niveau a permis à beaucoup d'athlètes, en se consacrant exclusivement à la pratique sportive de se performer pour devenir des professionnels dans leur discipline.
Aux Jeux de Paris, le public a redécouvert ce lien. Mais à Tokyo, les militaires étaient déjà pourvoyeurs de médailles et depuis 2014, 117 médailles ont été remportées, dont 45 en or.
Parmi eux, Clarisse Agbegnenou, triple médaillée d'or, Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon. « Le dénominateur commun de ces athlètes, c'est la discipline », dit Jacques Vendroux, le célèbre journaliste sportif et animateur radio d'Europe 1. « Les athlètes du Bataillon ne trichent pas et s'entraînent tous les jours avec une exigence irréprochable pour atteindre ces sommets ».

Recrutement, Sélections.
En lien étroit avec les fédérations, le Bataillon organise annuellement deux commissions de recrutement. Pour les postulants qui ont un potentiel de médaille mondiale ou olympique, les CV sportifs, performances, résultats et volonté d'être ambassadeur de l'Armée, sont déterminants.

S'engager pour servir et représenter un seul et même drapeau.
À l'heure du sport-business, le Bataillon de Joinville demeure une exception toute française. La durée de contrat minimale est de quatre ans, renouvelable à la demande des fédérations. La nouvelle formule du Bataillon de Joinville permet des avancements de grade au mérite et offre des possibilités de reconversion professionnelle aux champions en fin de carrière.
Icone de la natation française et premier champion olympique tricolore du 100 mètres olympique nage libre, Alain Bernard a fait l'essentiel de sa carrière comme sportif de haut niveau, détaché de la gendarmerie.
En 2008, à quelques mois des jeux de Pékin, il intègre le dispositif : « l'Armée de Champions offre une stabilité sociale et une reconnaissance professionnelle, confie t-il humblement, certains sports ne sont pas professionnalisés. L'armée offre la sérénité pour vivre à la fin du mois et nous concentrer pleinement sur nos entraînements, tout en permettant de nous projeter sur notre futur de carrière professionnelle. Tous les athlètes de la Défense s'engagent pour servir et représenter un seul et même drapeau, autour des valeurs de fraternité et de dépassement de soi ».
Ces valeurs sont au cœur de la vie des rassemblements du Bataillon. Chaque année, l'unité rassemble jusqu'à six fois ses athlètes pour des stages d'acculturation militaire. Au programme : module d'évasion au fort de Montmorency, stage commando au centre d'instruction et d'entraînement au combat amphibie, parcours du combattant et bivouac à la Légion Étrangère ou initiation au tir par le GIGN.
« On confronte les athlètes valides et handisports face aux mêmes difficultés, commente le commandant Lebrun. Le but étant de les aider à se dépasser et aller au bout de leurs efforts. Cela leur permet aussi de  travailler leur gestion du stress, du sommeil et de renforcer leur cohésion autour des valeurs militaires »
Tous les ans, lors des championnats du monde militaire et Jeux mondiaux, ou lors des Jeux olympiques et paralympiques, qu’ils soient d’été ou d’hiver, les armées françaises continuent de faire partager les valeurs humanistes portées par le sport. À ces grandes occasions, le Bataillon de Joinville prend toute sa place dans le dispositif visant à maintenir, dans les armées, la pratique du sport de haut niveau.