Survenu le 14 août 2024, la collision en vol de deux Rafale sur Colombey-lès-Belles (Meurthe-et-Moselle), qui coûta la vie à deux de nos pilotes, a profondément ému l'ensemble des patriotes de notre Pays, exception faite pour quelques uns, que l'on espère minoritaires.
« Ça sème le désespoir et la mort aux quatre coins du globe, et puis après… Cheh… »
Voici donc l'hommage rendu au commandant Sébastien Mabire, 36 ans, et au capitaine Matthis Laurens, 29 ans par une sociologue du CNRS dont on taira le nom, afin de ne pas la perturber, confortablement installée semble-t-il aux US.
"Cheh" est un mot qui vient de l'arabe et qui signifie "Bien fait, bien mérité, tu l'as bien cherché .» ou, plus vulgairement, « bien fait pour ta gueule ». Il a la même signification en arabe et en français. (28 sept. 2020 Google).
On ne pouvait laisser insulter ainsi nos soldats sans y répondre. Aussi, nous avons choisi de reproduire, avec son autorisation, le plaidoyer oral plein d'émotion et de chaleur humaine, de Geoffroy le Jeune. Mille fois merci.
« Je suis très en colère… On découvre cette dame..., en même temps, elle ressemble tellement à beaucoup de ses congénères. Elle n'est pas la seule, elle est chercheuse au CNRS avec pignon sur rue, elle enseigne aux US avec des diplômes, avec une reconnaissance, avec un tampon officiel.
Je connais bien l'Armée, mon père était militaire, mes grand-pères et arrière-grand-pères étaient militaires. Je connais quelqu'un qui avait mon âge qui était pilote et qui est mort au Mali. Donc je vois à peu près de quoi l'on parle. En fait quand elle dit « Ça sème le désespoir et la mort aux quatre coins du globe », je vois un peu de quoi il s'agit, c’est-à-dire que c'est complètement l'inverse. En fait, ces gens n'ont aucune dignité.
Je lis actuellement les mémoires d'Hélie de Saint Marc qui était un soldat, jeune résistant, déporté à Buchenwald, qui s'est ensuite engagé dans l'Armée. Il a été plusieurs fois en Indochine, deux fois en Algérie et a été condamné à la prison pour participation au putsch d'Alger. À la fin de sa vie, il a été réhabilité et décoré par le président Sarkozy. (Élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d'Honneur au cours d'une cérémonie dans la cour des Invalides.)
En fait il y raconte une existence hors du commun, parce que lorsque vous avez vécu plusieurs conflits, vous avez vu la guerre… vous vous dites : on est rien ! On est rien à coté de ces gens là. Nous, on vit une période de paix avec certes de la détresse, de la misère etc., mais toutes ces choses nous sont complétement étrangères.
La question de donner sa vie, de la perdre, de voir des gens mourir à coté de nous, etc., et quand je vois des gens comme cette dame oser donner un avis sur des personnes qui prennent le risque potentiel, de mourir pour leur Pays..., elle est apparemment complètement étrangère à cette notion là, qui ne lui traversera jamais l'esprit.
J'ai honte pour elle et j'ai envie de demander pardon à tous ces soldats qui vivent cet engagement absolu, qui sont exceptionnels et grâce auxquels, on peut vivre en paix, et ça m'a fait vraiment une peine infinie.
Il y a eu des époques où il y avait des clivages ultra violents entre monarchistes et républicains, communistes et catholiques, mais une chose faisait consensus, c'était la France.
Évoquant l'un des piliers de notre humanité civilisationnelle : respect dû aux morts, auraient-ils été nos pires ennemis, il conclut :
Aujourd'hui, on vit dans une époque où il y a des gens, quelles que soient leurs opinions d'ailleurs, qui croient en la France et qui sont des patriotes, et puis, il y a des gens comme elle et j'ai honte de ça ».
Face à face 17 août 2024
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